sa neex (soleil levant)
Natif de Thiès, membre de la troupe théâtrale Soleil levant, actuellement, le plus populaire des comédiens sénégalais. Ce succès, difficilement gérable, Cheikhou le doit à ses comédies telles que Askanu laobé, Sa neex, Lamb-ji entre autres, qui mettent la plupart des Sénégalais dans des moments de joie inoubliables. Même les expressions ironiques qu’il utilise commencent à occuper une place dans le langage populaire sénégalais. N’ayant fait aucune école de théâtre ou d’art, Mame Cheikh Guèye arrive tout de même à se faire une bonne place dans le soleil dans la comédie sénégalaise.
Au lendemain d’une forte pluie qui s’est abattue dans la capitale du Rail, certains quartiers affichent un décor inhabituel. Diakhao, localité où habite Mame Cheikh Guèye, comédien de la Compagnie Soleil Levant de Thiès, n’est pas épargnée. Assis sur un petit banc en bois, suffisant pour soutenir un poids plume, Cheikhou, comme l’appelle ses proches, vient tout juste de se réveiller. Après une grasse matinée. La veille, il était dans la ville de Saint-Louis, pour rendre visite à des amis. Avec ses presque deux mètres, il se trouve parfaitement à l’aise dans sa démarche soutenue par de grandes enjambées.
Cheikhou, d’un débit tantôt lent, tantôt moyen et d’une voix traînante, essaye de reconstituer le passé, notamment, ses débuts dans le théâtre : «C’était vers les années 1986-87, j’étais tout jeune. J’accompagnais mes frères qui faisaient du théâtre. Je portais leurs bagages et parfois les tam-tams, quand ils allaient faire des représentations. Mais ma grand-mère voulait que j’étudie.» Malgré ce rôle de second plan, il ne s’est jamais lassé de voir un jour son rêve se réaliser. Hasard ou coup du destin ? Ndoumbélane, la troupe théâtrale dont faisait partie son grand frère, allait faire un spectacle à la mairie de Thiès. Au moment de la distribution des rôles, une absence a été notée. Toutes les pensées se tournent vers Mame Cheikh. Début d’un rêve qui prend forme : «Ils ont commencé à m’expliquer mon rôle et à quelles étapes je devais intervenir dans la pièce. Mais, au fond de moi, je connaissais très bien ce rôle. Après la fin de la scène, ils m’ont félicité. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à faire partie de leur schéma.» En réalité, c’est Gningue, ou encore Baba Gadiaga dans Askanu Laobé, qui a guidé ses premiers pas vers les planches. Ainsi, Cheikhou s’est taillé un difficile destin d’artiste parsemé d’embûches. Un défi qu’il essaye de relever. www.serierubi.canalblog.com