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DJOLOF COLLECTIONS
11 avril 2006

ndongo lo

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2005-16 JANVIER 2006

Disparu il y a un an, Ndongo Lô a été enterré au cimetière de Touba, la ville sainte où demeurent ses parents. Aujourd’hui, ses proches, ses amis, ses admirateurs et les mélomanes se souviennent du chanteur et de son œuvre musicale. Une année après la terrible nouvelle, un retour à Pikine et à Touba permet de constater que l’on se souvient de l’homme. Un festival et une fondation porteront désormais son nom. Mais, c’est surtout par des prières qu’ils commémorent l’anniversaire de celui qui marquera à jamais la musique sénégalaise.

Les proches et les admirateurs se souviennent dans la prière

"Ici Ndongo Lô repose". L’écriture faite à la peinture, sur un côté du mur, est maladroite. Mais, sur une plaque finement ciselée à l’aliminium, l’épitaphe est reprise avec une calligraphie plus précise : "Ndongo Lô Niang Mou Serigne Fallou 17-1-2005". Le groupe de jeunes gens, autour du rectangle recouvert de carreaux d’un blanc immaculé, marmone des prières. Après quoi, chacun ramasse une poignée de sable de la tombe, la porte vers la bouche et la répand à nouveau sur le monticule de terre. Il est presque quatorze heures et avant la prière du vendredi, ces jeunes fidèles, venus accomplir leur devoir à la mosquée de Touba, se succédent ainsi depuis une quinzaine de minutes autour de la tombe du chanteur qui les a quittés, il y a presque un an. Jour pour jour. Ces fans, des garçons, la trentaine ou souvent moins âgés et des jeunes filles ont tous la même parole. "On est venu prier pour lui. Pour que dieu l’accueille en son paradis."

Il en est ainsi depuis que la dépouille du chanteur a été portée au cimétière de Touba, témoigne Ibrahima Thiaw, un des hommes guidant volontiers les visiteurs sur les lieux. Selon lui, le temps du dernier magal, le mouvement humain autour de la tombe de l’artiste avait atteint son paroxysme avec un nombre impressionnant de visiteurs. Mais, souligne le vieux Ibrahima Thiaw, c’est l’enterrement de Ndongo Lô, le 17 janvier 2005, qui n’a cessé de marquer les esprits à Touba. Ibrahima Ndiaye, un jeune de Mbacké qui a suivi les concerts du chanteur au night-club dakarois le Ravin, le confirme. Venu célébrer la Tabaski parmi les siens dans le Baol et trouvé ce vendredi au cimetière, il confie être venu faire des prières pour le repos de Ndongo Lô.

"Ndongo appartient à tout le monde", selon son père

Trois jeunes filles, le voile sur la tête, sont venues en faire de même. Elles sont du village de Kaba, près de Khombole. "Nous sommes là, avec des parents, pour formuler des prières pour le repos de nos proches disparus et enterrés ici à Touba. Nous saisissons l’opportunité et prions aussi pour Ndongo Lô. Il nous a beaucoup marquées. Que Serigne Fallou Mbacké, sur qui il comptait beaucoup, le conduise au paradis", dit l’une des jeunes filles penchées sur la tombe. Elles soutienent que l’œuvre de l’artiste les habite toujours. Une dizaine de jeunes garçons, venus également formuler des prières pour le défunt chanteur, leur succèdent sur les lieux.

Au rythme des visites, l’on croirait à une idôlatrie. Mais, que non, répondent Laye Mbaye et Laye Ndour, tous deux ouvriers à Pikine. Ils disent être venus, eux aussi, prier pour tous ceux qui reposent dans le cimetière. Mais, Ndongo Lô, remarquent-ils, se distingue particulièrement parce que ses chansons les touchent au plus profond d’eux-mêmes. Ils affirment avoir des amis communs avec le chanteur au quartier Darou à Pikine. Une certaine proximité partagée donc de son vivant à Dakar. L’idôlatrie voilà ce qui ne plairait pas au papa de Ndongo Lô. Le patriarche trouvé dans sa maison sise derrière le nouveau commissariat de police de Touba, entouré de ses enfants, est catégorique : son défunt fils est le "Ndongo de tout le monde". Mais, le plus important, selon le vieux El Hadji Magnick Niang, est de formuler des prières pour le disparu. "Tout le monde vient ici depuis la mort de Ndongo, même les djinns ! Mais, je le réaffirme, Ndongo était comme tout être humain, un mortel.

On peut lui rendre hommage, mais c’est surtout de prières dont il a plus besoin là où il se trouve en ce moment.", souligne le vieux Niang. Très humble et calme, il formule des prières pour nous avant de demander des nouvelles de Dakar. "Merci de penser encore à lui, mais n’oubliez pas surtout de prier pour lui.".

Une invite d’un père à l’endroit des amis, des fans et de tout admirateur de feu Ndongo Lô... (www.ndongolo.canalblog.com)

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Commentaires
N
slt ca va bien souleymane
C
que la terre lui soit legere
K
que la terre lui soit legere amine
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